
Dans le grenier de sa maison de Sannois, 1955
Enfance
Charles Claude Marie Marcon est né à Terrenoire le 1er Juillet, rue Gambetta, fils unique de Claudius Marcon, entrepreneur (société de transport) et de Jeanne Marie Angèle Donnet.
Tout jeune, il est confié à Marinette, pendant que son père s’occupe de son entreprise et que sa mère, en femme émancipée, passionnée de lecture, va à l’opéra de Lyon.
Il est scolarisé chez les Maristes, à Saint Chamond. Dès son plus jeune âge, il est fasciné par le métier de son père, capable de forger des outils, des pièces pour réparer ses camions, il l’accompagne dans ses déplacements jusqu’à Marseille avec beaucoup de plaisir. Rien ne le prédestinait à la peinture.
Elève brillant, il aime étudier le latin et le grec et obtient son diplôme du baccalauréat en 1938. Quelques camarades lui assurent qu’il dessine admirablement, mais il ne s’en souvient plus.
A 14 ans, lors d’une visite à l’abbaye de la Chaise-Dieu, il a sa première émotion esthétique face à la fresque de la danse macabre du XVe siècle.
Découverte d’une vocation
En septembre 1938, Il s’installe à Lyon, pour suivre ses études supérieures de Lettres Classiques. Pendant l’occupation allemande, il essaye de rejoindre l’Angleterre. Arrêté par la Gestapo et relâché par miracle, il rejoint les chantiers de Jeunesse en Auvergne pendant quelques mois.
Il est réquisitionné par le service du travail obligatoire. Afin d’éviter de partir en Allemagne, il va travailler dans une mine de charbon à Saint-Etienne et après quelques mois de travail épuisant et de maltraitance, il contracte la tuberculose.
Ses parents l’envoient au sanatorium du plateau d’Assy en 1943, où il rencontre sa première femme Paule et pratique le dessin qu’il considère comme un refuge salvateur.
En 1945, il s’installe à Sannois avec sa femme et sa fille Dominique, son fils Gilles nait l’année suivante. Il travaille sans relâche, réalise les portraits de ses enfants, et ceux des amis proches. La rencontre avec le docteur Pierre Langlade, médecin à Sannois, est déterminante. Il l’encourage à se consacrer pleinement à la peinture. Il prend alors conscience que la peinture est sa voie.
Durant les années qui suivent, il rencontre plusieurs personnalités influentes du monde de l’art, telles que Madeleine Castaing (mécène de Chaïm Soutine), ainsi que des marchands de tableaux comme Alex Maguy (Galerie Alex Maguy) et Raymond Nacenta (directeur de la Galerie Charpentier à Paris). C’est en 1954, à la Galerie Charpentier, qu’il fait la connaissance de Jean-Claude Bellier qui devient son marchand.
Galeries et ateliers
A partir de 1957,Il expose régulièrement à la galerie Bellier et découvre la lithographie avec Clot et Bramsen.
Il emménage en 1960, dans un appartement à Paris, Place de la Porte Champerret, avec un grand atelier, à la suite du peintre Valensi.
Il s’installe à Avernes, dans sa seconde résidence, où il se crée un espace pour peindre avec Anne, sa nouvelle compagne, à partir de 1966, année de naissance de sa fille Eva.
Pendant les années 1980 à 1990, il traverse des périodes de relations cahotiques avec la Galerie Bellier, de travail assidu et solitaire, bien que deux expositions lui faisant espérer le meilleur, à New York en 1984 et en 1991, à Paris, Quai Voltaire.
En 1983, il collabore avec la Galerie Roland Vanuxem.
Nouvelles Rencontres
Grâce à de nouvelles rencontres, il explore de nouvelles thématiques de travail.
Lors d’une exposition de groupe à l’Abbaye de Maubuisson, il rencontre Michel Caza, grand maître sérigraphe, avec lequel il collabore notamment pour une commande des Laboratoires UPSA.
En 1990, il rencontre le directeur du Festival d’Auvers sur Oise pour une commande de tout un ensemble d’oeuvres (dessins et tableaux) célébrant le 200 ème anniversaire de la mort de Mozart. Et à la suite de cette démonstration, cette même année, il expose un grand dessin à l’encre de chine au Grand Palais à Paris, pour Musicora.
En 2002, fasciné par les criollos, chevaux de race du Polo, il rencontre le président du polo club de Chantilly, et expose lors du Charity Trophy Yeal Huppert.
Passionné depuis toujours de tauromachie, il expose à Arles, dans la Chapelle Saint-Anne sur ce thème.
Grâce à son cercle d’amis, son ami collectionneur Yves Dardaud, et sa compagne, une rétrospective lui est consacré de son vivant à la mairie du VI ème arrondissement.
Il s’éteint à l’age de 99 ans à Avernes et laisse un héritage marqué par la diversité de ses inspirations, allant du figuratif à l’abstrait, s’étendant sur plusieurs décennies de création.
La majorité de ses œuvres sont présentes dans des collections privées, dont certaines figurent dans des collections publiques.

Dans son atelier de la Place de la Porte Champerret, Paris 1960